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Exposition permanente

Philibert Commerson

Philibert Commerson, l'Odyssée d'un naturaliste

 


Entrez dans la Cour de l’Ancien Hôpital, poussez les grilles du Jardin des Simples, engouffrez-vous dans la vieille orangerie… Là un personnage méconnu vous attend au milieu de plantes exotiques… Il s’agit de Philibert Commerson, un naturaliste Châtillonnais, botaniste du Roi Louis XV. Ce passionné des plantes a fait le Tour de Monde avec le Capitaine Bougainville au XVIII ème siècle.

 

Au milieu des végétaux, des panneaux explicatifs et des dessins vous racontent la vie de cet homme pas comme les autres, à la découverte des merveilles de la Nature. Grâce à lui, l’Hortensia et le Bougainvillier ornent désormais nos parcs et nos jardins, résultat d’un énorme travail d’herborisation, le plus grand qu’aucun Homme n’ait jamais fait. Mais qu’il n’a pas accompli seul… Jeanne Baret était là pour l’aider, cette jeune femme au courage extraordinaire, désobéissant aux lois de l’époque en accompagnant Philibert à travers les îles. Car les femmes ne peuvent pas naviguer, interdiction pour elles de voir le monde… Cependant Jeanne sait ce qu’elle veut et décide de partir, quel que soit le prix. Alors elle se déguise en homme et se fait appeler « Jean Baret ». Là où bien des femmes ont échoué avant elle, son subterfuge fonctionne. Le valet Jean devient ainsi la première femme à faire le Tour du Monde ! Mais leurs aventures ne s’arrêtent pas là… Ils dénichent, rencontrent, se cachent…

Nous vous invitons à découvrir leurs riches vies extraordinaires à l’Ancien Hôpital de Châtillon-sur-Chalaronne.


Cette exposition est disponible toute l’année sur réservation, au tarif de trois euros par personne (visite incluse dans le billet pour le Musée Traditions et Vie ou l’Ancien Hôpital à 4 euros par personne).


Pour plus de renseignements, 04.74.55.15.70 ou

musee@chatillon-sur-chalaronne.org

Philibert Commerson, extrait de son testament

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Le 14 décembre 1766, Commerson dépose son testament devant un notaire, comme on le faisait alors avant un voyage lointain. La huitième clause est pratiquement le seul texte de Commerson qui évoque Jeanne Barret :

 

« Je lègue à Jeanne Baret, dite Bonnefois, ma gouvernante, la somme de six cents livres, une fois payée, et ce, sans déroger aux gages que je lui dois depuis le 6 septembre 1764, à raison de cent livres par an, déclarant au surplus que tous linges de lit et de tables, toutes nippes et habits de femmes que je peux avoir dans mon appartement lui appartiennent en propre, ainsi que tous les autres meubles meublant, tels que lits, chaises, fauteuils, tables, commodes, à l’exception seulement des herbiers et livres ci-dessus spécifiés et de ma dépouille propre à ma personne léguée à mon susdit frère. Voulant que les susdits meubles lui soient délivrés sans aucune difficulté après ma mort, même qu’elle jouisse une année encore après icelle de l’appartement que j’occuperai pour lors et dont le loyer sera entretenu à cet effet, quand ce ne serait que pour lui donner le temps de mettre en ordre les collection d’Histoire naturelle qui doivent être portées au Cabinet des Estampes du Roi, ainsi que sus est dit […] Fait et passé à Paris le 14 décembre 1766 à la veille d’un voyage entrepris par ordre du Roy aux Terres australes où je vais accompagner Monsieur de Bougainville en qualité de médecin botaniste de sa majesté pour y faire des observations sur les trois règnes de la nature dans tous les pays ou (sic) cet officier me conduira ; ainsi Dieu me soit en aide… »

 


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Jeanne Barret par le Capitaine Bougainville

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Grand seigneur Bougainville note dans son journal

 

« Elle m’a avoué, les larmes aux yeux, qu’elle avait trompé son maître en se présentant à lui sous des habits d’homme à Rochefort au moment de son embarquement. Elle savait, qu’en embarquant, il était question de faire le tour du monde, et ce voyage avait piqué sa curiosité. Elle sera la seule de son sexe et j’admire sa résolution, d’autant qu’elle s’est toujours conduite avec la plus scrupuleuse sagesse. La Cour, je crois, lui pardonnera l’infraction aux ordonnances. L’exemple ne saurait être contagieux ?»

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En 1785, le roi Louis XVI lui accorde une rente de 200 livres. Le document accordant cette pension vante son courage et ses mérites, parle d’elle comme d’une « femme extraordinaire » et évoque son « attitude exemplaire ».

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Acte de naissance de Jeanne Baret

Acte de décès de Jeanne Baret

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